Il y a les coups qu’on te donne qui se voient à l’extérieur. Et les douleurs que l’on ressent à l’intérieur. Les marques à l’extérieur, les blessures à l’intérieur. La mémoire qui tente de te faire oublier et le corps qui te rappelle la réalité, à l’intérieur.
Je pensais avoir tout vu, tout entendu, tout compris sur ce que j’avais vécu. Il y a quelques jours, j’ai compris que certaines choses allaient encore me faire du mal. Que ses coups à l’extérieur avaient des répercutions aujourd’hui, à l’intérieur.
Mon moyen de contraception est un stérilet. Après cinq ans de bons et loyaux services sans aucun problème, voilà le moment de le changer. Aucune appréhension, j’y vais. On doit donc retirer le vieux et en remettre un neuf pour cinq ans. Il est accroché, à l ‘envers, vrillé, et le fil qui aide à le retirer est enroulé. Ma gynécologue passe 35min a essayer avec toute la douceur du monde de l’attraper, en vain. Je souffre énormément, une douleur qui vient de l’intérieur, du plus profond, qui me déchire en deux. Je saigne beaucoup. Ma mère, présente en tant que personnel soignant, se sent mal face à ma douleur. Cette histoire se finit en bas, en radiologie. Un radiologue me fait une échographie et indique, millimètre par millimètre, à ma gynécologue où aller pour attraper se stérilet. Après une heure de souffrance et l’hésitation d’aller au bloc opératoire, elle réussit a l’enlever. Et mets instantanément le nouveau stérilet.
Deux ans après notre séparation, j’apprends que ses coups, sa violence dans mon ventre, a fait vriller mon stérilet. Sa haine envers moi a abimé l’intérieur de mon corps. Et il y a quelques jours j’ai souffert comme jamais je n’avais souffert avant à cause de lui. Avec le recul je me rend compte que je n’avais pas vraiment senti la douleur à l’époque. Chacun de ses coups ont été comme des ondes de chocs qui maintenant secouent mon corps. Et j’ai mal. Ça me fout la haine de savoir qu’a cause de lui, encore, j’ai souffert, vraiment, comme jamais. Que ses actions de merde, m’ont réellement détruite à l’extérieur et à l’intérieur. Encore une fois j’ai envie de vomir, et de le vomir. Il n’avait pas le droit de détruire autant de choses sur son passage. Il a détruit mon corps, mon cœur, ma tête et mon utérus. Bravo.
À l’extérieur ça va, à l’intérieur, j’ai encore mal.
À l’extérieur il m’a fait des marques, à l’intérieur des cicatrices.
Après avoir tout compris à l’extérieur, maintenant je ressens tout à l’intérieur.
B.
Ces textes font écho à ceux-ci : possession, je te vomis, mais la peur toujours la peur.

Dessin numérique : sur un fond de larges ovales bleus et violets, un homme nu aux contours en pointillés, en gris clair et gris foncé, avec une bombe à la place du cœur, tient une femme nue par les épaules. Elle est en couleur, blonde, blanche, les yeux bleus, elle a un cœur rouge dont s’écoulent des gouttes grises en pointillés, comme les larmes sous ses yeux et quelques marques sur son front, près de sa bouche, sur son bras. Elle a une cicatrice au ventre, des pansements bleus sur les cuisses et la jambe gauche dans un plâtre bleu. Illustration par Aln
je sais que normalement , la violence ne devrait pas faire écho a al violence , mais j’ai tellement de colère en moi que j’entend les souffrances que l’on peut infliger au femme ( a toute être vivant je doit avouer ) … la seul chose que je puisse souhaiter a ce genre de monstre ce serait de ne plus avoir d’érection sauf peut-être a la vu d’une chèvre
( désolé pour les chèvres ) mais autre solution serait une castration brutal et moyenâgeuse …
merci pour ses témoignage
(meme si je dois avouer qu’il me font mal au coeur; ils doivent libérer celui de l’auteur;-)
[…] Ecoute violences conjugales. Réponses à vos questions juridique sur le thème de la famille. Les différentes formes de violence entre partenaires. Violence entre partenaires – Comment s'en sortir ? Violence entre partenaires – Comment s'en sortir ? Violence entre partenaires – Comment s'en sortir ? Droits Fondamentaux. Le droit au respect et à un traitement correct Si vous avez été victime d'une infraction, vous souhaitez, bien entendu, que les instances auxquelles vous avez affaire vous traitent de manière cordiale, correcte et respectueuse. Votre nationalité, votre origine sociale, vos convictions politiques, votre religion ou vos préférences sexuelles ne doivent pas entrer en ligne de compte. Outre la victime, les proches d'une victime décédée ont droit au respect de leur processus de deuil. Aide aux victimes. À L’INTÉRIEUR. […]