dans
ses plis
il m’attache à la terre
quand l’esprit vole trop loin
lourd de pensées trop graves
doux de tendresse pour l’autre
refuge des moments d’angoisses
ou boule d’acier que rien ne transperce
il tient au chaud les larmes qui s’échappent
devient volcan furieux quand c’en est trop
que l’esprit engorgé refuse d’en savoir plus,
une cheminée centrale laisse échapper la lave
que colère, frustration, révolte, ont libérée d’un coup
rappelant que sans lui, on ne saurait les dire,
on ne saurait les vivre, on ne pourrait les sentir
il dit aussi ce qu’on ne veut surtout pas entendre
lorsqu’on croit pouvoir tout vaincre, tout surmonter
tout supporter sans jamais en prendre soin
il est la matière que je prends dans mes mains,
celle que je connais par cœur sans le savoir
que je modèle sans jamais reconnaitre
le résultat que j’ai fait naitre
rebelle souvent à mes souhaits
un peu traitre, un peu gonflé
mais comment le lui reprocher ?
ensemble jusqu’à la mort
ensemble jusqu’à ma mort
qui ne nous séparera pas
mais nous prendra
ensemble
moi et
mon
corps
Tos
Illustration par Emilie