J’aime. Je suis un sac d’amour, je donne des montagnes et je n’attends rien en échange. Je ne fais pas partie de celles-eux qui attendent la fidélité. Car je ne l’offre pas. Je n’ai que de l’amour à donner. Je ne fais pas partie de celles-eux qui pensent que le respect passe par la limitation des besoins de « l’autre ». Je veux que chacun écoute ses envies, ses besoins et pas besoin de mon consentement pour que chacun vive ce qui lui plaît. J’appelle ça l’amour libre. C’est ringard, paraît-il. C’est utopiste, paraît-il. Ça fait souffrir les gens. Donc pour vivre des relations amoureuses et/ou sexuelles entre adultes consentants libres, dans un fonctionnement choisi et accepté, je récupère la culpabilité de la « salope ». Pour mes amours multiples, mes relations sexuelles diversifiées, je récupère la position d’oppresseur. Parce que je ferais souffrir de pauvres garçons/filles pauméEs en mal d’amour.

Alors voilà, NON. J’ai des relations avec des personnes consentantes, adultes, qui ont choisi ce mode de relation autant que moi. Je ne suis pas un bourreau des cœurs, je n’ai pas peur de l’engagement, je ne suis pas paumée, j’assume bien mon corps, je n’aime pas faire du mal aux autres. Pourquoi dès qu’une nana commence à assumer sa sexualité, à avoir un peu d’estime pour elle-même, à être comblée affectivement sans avoir un mec à ses basques, la honte tombe comme un couperet ? Eh bien votre honte je la refuse, votre culpabilité je la refuse. J’aime.

Que les gardiens de la morale se rassurent, la libre sexualité des femmes est bien loin d’être acquise.

 

JuMo

 

jaime-rvb

 

Illustration par Nadia Von Foutre