Lors de ma grossesse, comme beaucoup de femmes, je redoutais l’accouchement, pour ses douleurs et ses conséquences physiques futures. Pour limiter les dégâts au mieux, durant le huitième mois, je préparais mon corps : massage quasi quotidien du périnée pour l’assouplir, et tisanes de feuilles de framboisier pour stimuler l’utérus. J’ai eu la chance d’être respectée, aidée lors de mon accouchement, et celui-ci s’est très bien passé : pas d’épisio, mais une toute petite déchirure rapidement suturée. À mon grand étonnement, je n’avais pas grossi durant ma grossesse (alors que je suis petite et grosse, avec un embonpoint qui varie rapidement) et une semaine plus tard, mon corps avait repris sa forme extérieure habituelle.
Durant ma grossesse, je me demandais ce que deviendraient les relations sexuelles avec mon mari, si nous serions perturbés par l’accouchement et si nos corps s’éloigneraient sans le vouloir. Ainsi, une nuit, à la maternité, j’ai provoqué de premiers câlins, un rapport amoureux sans pénétration vaginale, mais avec beaucoup de plaisir mutuel. Certes, nous étions un peu fatigués, assez chamboulés par cette nouvelle vie, mais je tenais à maintenir une proximité sexuelle entre nous. En effet, depuis le début de ma vie sexuelle, j’ai toujours considéré la vitalité sexuelle comme un indicateur de la qualité de mes relations amoureuses. Partant de là, une diminution des actes me donnait l’impression (certainement erronée) que ma relation perdait en qualité. Ceci explique donc pourquoi j’ai cherché à maintenir une proximité sexuelle très rapidement après l’accouchement.
L’accouchement et ses suites sont un peu loin maintenant, mais je crois que mon corps était encore un peu douloureux durant environ deux semaines. Cependant, dès que cela m’a semblé possible, nous avons pu reprendre des actes avec une pénétration vaginale. Tout doucement au début, ce qui m’a appris à bien m’écouter, puis progressivement, nous revenions à nos anciennes habitudes. J’ai été très étonnée, après mon accouchement, de la rapidité de mon corps à s’en remettre, mais surtout, de constater que physiquement, je ne ressentais guère de différence. Mes sensations habituelles sont vite revenues, et le plaisir était à peine différent.
Toutefois, si mon périnée n’a pas semblé très perturbé par l’accouchement, si nos actes étaient toujours les mêmes, la fatigue nous a rapidement empêchés de revenir à notre fréquence d’avant la grossesse. De deux à trois fois par semaine, nous sommes passés à deux ou trois fois par mois. Curieusement, cela ne me pose aucun problème, car le plaisir est alors bien plus fort dès que nous avons la possibilité de faire l’amour. Nous faisons (beaucoup) moins souvent l’amour, mais psychologiquement, c’est bien plus fort, et le plaisir émotionnel est très important.
Ainsi, contrairement à ce que je redoutais, physiquement, je n’ai pas remarqué de différences entre avant / après ma grossesse, mais au contraire, nous avons gagné en rapprochement émotionnel durant l’acte. Et finalement, c’est bien mieux qu’avant ! (En espérant que cela dure longtemps !)
Elizabeth
Illustration par Thi Gomez
Waouh, c’est hyper rassurant. : O Merci d’informer que c’est possible !
As-tu une idée du point auquel une rémission si rapide peut être exceptionnelle (ou pas) s’il te plaît ?
Merci.