Je t’écris cette lettre, parce que je serai bien incapable de te dire ce qui va suivre en face à face. Parce que l’expérience de jeudi dernier m’a suffi, que j’en suis sortie écœurée, blessée, triste et sans voix. Parce qu’il est difficile pour moi de tenir un argumentaire construit et posé face à toi, qui couvre mes paroles par ta grosse voix. Parce que je suis obligée de crier pour faire en sorte que tu m’entendes, et qu’alors tu t’empresses de me qualifier d’hystérique et de féministe excitée. Très cher frère, si je suis obligée de crier pour couvrir ta voix, ce n’est pas parce que je suis une harpie, mais c’est pour une raison biologique très simple : tu as une voix grave de mâle, et moi une voix plus aigüe de femelle.

Jeudi dernier, donc, nous étions chez nos parents pour un repas de famille, l’ambiance était chouette et bon enfant. À la fin du repas, Théo (par soucis d’anonymat, tous les noms ont été changés) notre cousin, sa copine Léa, et Patricia et Sylvie, nos tantes, discutions dans le salon. Ils me posaient des questions sur le collectif féministe où je milite, et sur le féminisme en général. Nous parlions du harcèlement de rue, du fait qu’il soit insupportable pour nous, femmes, de se faire emmerder dès que nous mettons un pied dehors, de préférence si nous sommes seules. Théo semblait interloqué et choqué par ce que nous racontions, il explique qu’il n’avait pas pris la mesure du phénomène, et ne se rendait pas compte que nous étions TOUTES victimes de harcèlement de rue. À ce moment-là, tu as fait ton entrée dans le salon, tu t’es assis sur le canapé et es venu mecspliquer (manslaining en anglais, cf. l’excellent article de Madmoizelle à ce sujet (1)) la vie : « le problème avec toi, tes idées féministes, c’est que t’es trop radicale. Regarde, quand tu parles de violence conjugale, sur 75 morts en France en 2013, 25 étaient des hommes !!!! Alors faut arrêter de victimiser les femmes, les hommes aussi souffrent !» (après vérification, les chiffres exacts étaient : sur 146 morts en 2013, 121 étaient des femmes et 25 étaient des hommes : (2) ). Soit dit en passant, dans l’éventualité où les personnes ayant butté leurs conjoints soient effectivement des femmes, elles le font dans un grand nombre de cas parce qu’elles n’en peuvent plus de subir la violence physique/sexuelle/psychologique quotidienne infligée par ledit conjoint. Je commence à m’énerver un peu, en te disant que je ne comprends pas l’argument, que contrairement aux violences dirigées vers les femmes, je ne pense pas qu’on puisse parler de phénomène de société concernant la violence conjugale subie par des hommes (pouvant être perpétrée par des hommes, cela dit).

« Ouais mais c’est pas en faisant du bruit comme ça là, à vouloir choquer et provoquer les gens, à insulter les mecs qui te parlent dans la rue, que tu vas faire changer les choses ! Au contraire tu dégoutes tout le monde avec ton féminisme ! » Je te rétorque que j’en ai assez de devoir faire dans la pédagogie parce que ces pauvres petits hommes sont choqués et offensés quand une femme ne leur répond pas avec douceur (attitude attendue chez une femme) mais avec courage et fermeté (attitude dite « virile », c’est Internet et ses dictionnaires de synonymes qui le disent (3). Qu’il y a également un problème, que ce problème s’appelle la CULTURE DU VIOL, que femmes comme hommes en sommes victimes, que je ne culpabilise pas essentiellement les hommes mais bien la SOCIETE qui perpétue ces clichés de domination masculine. Je poursuis en t’expliquant que quand tu te rends compte que beaucoup de tes amies se sont fait violer, et que tu penses que durant son existence, une femme aura vécu au moins une fois une expérience de viol, ou d’agression sexuelle, parce qu’effectivement, le viol est dans 70% des cas commis par quelqu’un de l’entourage de la victime, tu réalises qu’il y a un problème, un tabou à briser.

« Mais dans ton entourage de féministe, peut-être ! Vous vous êtes toutes fait violer c’est ça ! Mais c’est pas représentatif de l’ensemble des femmes ! Et puis d’abord, qu’est ce que t’appelles un viol ? » Je te rétorque qu’un viol, c’est quand il n’y a PAS consentement, mon cher frère.  « Alors ça veut dire que si un mec embrasse une fille et qu’elle voulait pas, c’est du viol ?! » Hum hum, quelle drôle d’idée. Non, mais c’est une agression, certainement. C’est empiéter sur l’espace de l’autre sans qu’il te laisse y pénétrer. C’est ne pas respecter les désirs de l’autre, pour n’écouter que les siens, c’est exercer sa domination sur autrui.  « Tu t’enflammes. Le viol, ou les agressions, appelle ça comme tu veux, déjà de un c’est VIOLENT, et ensuite ça n’arrive pas si souvent que ça, par malchance de se faire emmerder dans la rue. » Je bondis. Le viol conjugal, ça te dit quelque chose ?!  « Mais parle pas de choses que tu connais pas !!!! Le viol conjugal, c’est quand un mec viole et tabasse sa femme tous les soirs pendant des années ! Arrête un peu !! » Clap clap. Merci ô mâle, de mecspliquer, une fois de plus, les oppressions que nous, femmes, vivons. Heuresement que tu étais là pour me remettre les idées en place, je m’étais perdue. Bon allez, je mets les pieds dans le plat. Sans chercher à faire une hiérarchie des oppressionsquenousvivonstoutesetfinissonsparintérioriser, je t’annonce, de but en blanc, que je me suis fait violer. Oh non, pas par un inconnu dans une ruelle sombre qui m’a mis un couteau sous la gorge. Ni par un vieux professeur libidineux quand j’avais dix ans. Non : je me suis fait violer par mon ex. Tu es scotché, l’espace d’un quart de seconde, et l’expression de colère sur ton visage ne traduit pas vraiment ce à quoi je m’attendais :  « Comment tu peux oser dire que tu t’es fait VIOLER par le mec avec qui tu sortais, avec qui tu avais des relations consenties depuis trois ans, sérieux ?! Non mais tu vois, le féminisme enfin sérieux ça t’es monté à la tête là ! Enfin bon on pourra en parler à un autre moment si tu veux (oui, à ce moment là, nous étions six membres de la même famille réunis dans le salon), ou alors peut-être que t’auras pas envie de m’en parler, mais sérieux.. Du VIOL ? Tu peux pas dire des choses pareilles ! C’était sûrement un problème de communication entre vous ! »

Je suis effarée. J’ai envie de te vomir dessus, j’ai l’impression de me retrover face à lui, mon violeur d’ex. Qui me culpabilise, essaie de me faire croire que j’en avais bien envie et qu’en plus je kiffais ça, salope. J’articule : « Non c’était pas un problème de communication. Je lui ai dit trois, quatre, cinq fois d’arrêter. » Tu couvres mes mots, je suis sous le choc et ne parviens pas à m’expliquer.

Alors voilà comment ça s’est passé. Je l’ai poussé, mais je crois que ça l’excitait encore plus. C’était l’année dernière, en Amérique Latine. J’étais en séjour universitaire à l’étranger, et mon copain de l’époque est venu passer des vacances avec moi. Ce soir-là, on rentrait de soirée, mes colocs étaient en bas dans le patio, je suis allée me brosser les dents, il s’est ramené dans la salle de bain, a fermé la porte à clefs, s’est déshabillé, et a commencé à me sodomiser. Je lui ai dit d’arrêter, non pas ici, pas comme ça, pas maintenant, non je ne veux pas, non laisse moi, arrête de suite, arrête, dégage ! Non je ne voulais pas, il me faisait très mal, j’ai essayé de lutter, en vain. Tu aurais voulu que je hurle AU VIOL alors que tous mes colocs étaient là, et me savaient avec mon « copain », peut-être ? Ou bien que je lui foute un grand coup dans les couilles c’est ça ?! Je n’ai rien pu faire. Tu ne sais pas ce que c’est. Le choc qui paralyse, mêlé à une extrême culpabilité « oh mais après tout c’est mon mec… » , alors que je suis en train de pleurer. Il n’était peut etre pas violent au sens où tu l’entends, non il ne m’a pas mis son poing dans la gueule. Sa violence a été bien pire à mon sens : mêlant culpabilisation de voir ton mec dans le miroir prendre son pied, ton mec dans son film porno, son putain de fantasme de connard égoiste « je sodomise ma meuf pendant qu’elle se brosse les chicots, elle me supplie d’arrêter mais je continue parce qu’elle aime ça, la salope ! ». Une violence perfide, « merde mais je vais pas l’arrêter, c’est mon mec et je l’aime, qu’est ce qui est entrain de se passer ? » Pendant que je gamberge, incapable de réagir, à encaisser ses violents coups de reins, il finit dans mon cul, et me laisse comme une grosse merde, toute seule, expulser son foutre dans les chiottes. Je suis sous le choc, je tremble, je l’entends rire en bas, dans le patio, en se roulant un pétard avec mes colocs. À ce moment-là, je suis prise d’une crise de panique, je fonce dans ma chambre, je me jette sur mon lit, je tremble comme je n’ai jamais tremblé, dans un état second, j’ai envie de tout casser, mais je suis tétanisée. Il entre dans ma chambre, prend un briquet ou je ne sais quelle connerie sur mon bureau, me calcule à peine, « tu descends hein ? ». Il se casse aussitôt, incapable de remarquer quoi que ce soit, en réalité il n’en a rien à foutre, je crois. Je l’entends encore se marrer avec mes potes, je ne parviens pas à me calmer, je ne sais plus bien si je suis en colère contre lui ou contre moi, mais putain POURQUOI J’AI RIEN FAIT ?! Je me lève, je ferme ma porte à clefs, et verouille ma fenêtre, par laquelle on peut entrer en passant par la galeries qui fait le tour du patio. Cinq minutes plus tard, il essaye d’entrer par la porte, la découvre fermée, il tente par la fenêtre, parvient à la démonter (ah, le simple vitrage…). À ce moment je bondis, déchausse la vitre et lui écrase dessus. Il manque de tomber par le balcon, je crois qu’à ce moment là, j’aurai pu le tuer. Je suis folle de rage, cette rage me donne une force incroyable, j’ai envie de le défenestrer, de le voir chuter de deux étages et s’exploser la tête contre les pavés. Heureusement pour sa peau de petit connard, mes colocs rappliquent à ce moment là pour le mettre hors de danger. Visiblement, quelque chose ne va pas. Ils me raccompagnent tous bien sagement dans mon lit, et nous laissent, mon agresseur et moi. Je lui demande de ne pas m’approcher, j’arrive à peine à aligner deux mots. Je parviens enfin à lui exprimer mon dégout : « c’était pas normal, ce qui vient de se passer. Tu m’as fait mal, je t’ai dit d’arrêter, tu as continué, tu en as rien eu à foutre. C’était.. un abus. » « Tu vas quand même pas dire que je t’ai violée ?! » Cette phrase résonne encore dans ma tête. Les mots sont lâchés. Viol. Non, tu as sûrement raison. « Putain mais fallait me le dire que tu voulais pas !! » Haha, oui. Merci pour le conseil. Il finit par réussir à me faire culpabiliser, je refuse tout de même qu’il dorme avec moi. Il passera la nuit sur la moquette. Le lendemain, pourtant, nous avons bien vite oublié cette histoire. Dans le déni le plus total, nous poursuivons notre histoire chaotique. Elle ne dura pas plus longtemps, dix jours plus tard, il repart en France, et accompagné, s’il-vous-plait !

J’ai mis du temps avant de comprendre. En réalité, au bout d’un mois, mon subconscient (ou inconscient, je ne sais pas bien) s’est chargé d’enfouir loin, très loin ce souvenir, au plus profond de mon être. Oh non, ce n’était sûrement pas grand chose, cette histoire de viol ordinaire, pour lui, lui ce grand seigneur qui a sauvé une pauvre petite fille fragile qui se faisait violer (!!!) et tabasser par son mec. Mon preux chevalier d’ex voyait en effet en moi, une femme dure comme un roc, capable d’endosser n’importe quelle crasse qu’il pouvait me faire, même de se barrer avec une jeune princesse esseulée qui n’attendait que son prince charmant. Même la sodomie pendant que je m’étouffe dans mon dentifrice. Mon subconscient a bien fait son travail, donc, jusqu’à cet hiver.

Ca ne t’a pas échappé, mon cher frère, je me suis investie dans un collectif féministe. Non, ça ne t’a pas échappé, puisque c’est depuis ce moment-là que tu n’es plus du tout d’accord avec ma façon de penser. Voici ce qui a provoqué le déclic : un article, au nom qui interpelle. « Je ne veux plus être un violeur » (4) Aoutch, voilà qui est dit. Un vilain violeur (racisé, de préférence) pervers sexuel qui traque les jeunes filles qui sortent de boite à 5h du mat’ seules en mini-jupe, qui se confesse ? Non, mon pauvre monsieur ! Un mec qui raconte ses expériences, en tant qu’agresseur, de violeur ordinaire. Oui, le viol de tous les jours, celui du mec qui n’écoute pas quand sa copine lui dit que non, ou ne lui dit rien, par peur de le mettre en colère. Celui du mec qui profite du moment où la fille (petite amie ou non) avec qui il est allongé dans ce lit s’endorme, pour déshabiller cette fille, et commencer à la pénétrer. Celui du mec qui se rend compte qu’il n’a plus de capotes, et qui, paniqué par les risques de grossesse, introduit son pénis dans l’anus de son amie, jouit très vite, et ne réalise qu’à la fin que sa copine est roulée en boule et pleure sur le lit. Tu remarqueras quelque chose : dans toutes ces histoires, l’avis de la fille n’a pas été consulté. Ils étaient pourtant deux. Je connais ces histoires. Quand, adolescente, à plusieurs reprises, différentes amies me racontaient leurs expériences, à base de « ça s’est pas bien passé hier soir… » et qui s’effondraient en larmes, parce qu’elles n’avaient pas envie, s’étaient senties forcées. Quand, jeune adulte, une autre amie qui dormait avec un bon pote à nous, avec qui il n’y avait pas (plus ?) d’ambiguité, qui avait mis les choses au clair depuis bien longtemps, se réveille avec la main dudit pote dans sa culotte, le repousse, se sent salie, trahie, trouve la force de lui en parler cinq jours plus tard, et qu’elle lui dit qu’elle est gênée et choquée, et qu’il comprend qu’elle est surprise par  « cette ambiguité toute nouvelle dans notre amitié ». Je n’en rajouterais pas une couche pour « l’épisode sodomie ». Toutes ces fois, ces filles ont tenté (ou non) d’en parler avec le concerné, et se sont trouvées face à un mur : comment tu pouvais ne pas avoir envie ? Pourquoi tu ne m’a pas fait savoir violemment que tu ne voulais pas ? C’est qu’au fond de toi, tu en avais un peu envie, non ? On dit bien « qui ne dit mot consent » !

Non. NON. Ces arguments ne sont pas valables. En état de choc, nous ne sommes pas toujours en capacité de « réagir violemment ». Le consentement, c’est AUSSI et SURTOUT s’inquiéter des désirs de l’autre. NON nous ne sommes pas des machines à sexe, utilisables à souhait par les hommes avec qui nous couchons/vivons/partageons une relation amicale ! NON, être en couple (marié ou non !) ne signifie pas pouvoir disposer librement du corps de sa partenaire ! ARRÊTONS de culpabiliser les victimes de viol : le coupable, c’est toujours l’agresseur !

Ces arguments nauséabonds que je démonte, je les avais entendus, je les avais lus, dans des articles masculinistes, des tribunes pro-vie ou encore des blogs d’extrême droite anti-féministes. Oh, il n’y a pas besoin d’aller voir si loin : mon frère me tient les mêmes discours. J’ai envie de vomir. J’ai été mal toute la semaine. En pleine période de partiels, j’ai rêvé trois soirs de suite de scènes de viol, me mettant en scène, moi. Et l’incompréhension des proches à qui je tentai d’en parler, leur culpabilisation, ces expressions que j’ai retrouvées sur ton visage. La plaie s’est rouverte la semaine dernière, et tu m’as profondément blessée. Quelque chose s’est brisée entre nous. Que ta compréhension et ton empathie, quand ta sœur t’annonce qu’elle s’est fait violer, se dirige vers son agresseur (aussi inoffensif paraisse-t-il !), et que tu en viennes à la culpabiliser, elle, la victime, alors qu’il s’agit du membre de ta famille dont tu es le plus proche, me dépasse. « C’est le déni post-traumatique », me dira-t-on. « Il faut que cette histoire fasse son chemin dans sa tête, qu’il réalise et prenne conscience de la réalité des oppressions masculines », me raisonneront d’autres.

En réalité, je ne sais pas. À l’heure actuelle, je ne sais plus qui je déteste le plus, de vous deux. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé pour que ce ptit bonhomme, élevé, comme moi, avec des valeurs féministes et égalitaristes, devienne un petit macho, qui vient faire la leçon à sa féministe de soeur qui n’a décidément rien compris à la domination masculine. Un conseil : remets-toi en question, et remets en question cette empathie pour mon violeur : et si tu avais été à sa place ? Et si, un jour, tu avais forcé la main à ta copine ?

Pose-toi ces questions et reviens quand tu auras réfléchis. Et peut-être qu’à présent, tu comprendras notre lutte contre le patriarcat : nous, femmes, vivons toutes des situations d’inégalité, de discrimination et de violence sexiste. Nous retournons cette violence contre cette société qui prône insidieusement la culture du viol : ce sont nos expériences de sexisme qui nous donnent cette force de frappe. Nous n’arrêterons pas. Nous continuerons de nous battre, quitte à choquer ces sales petits machos qui se sentent en danger quand une femme ose le défier et leur renvoyer leur violence à la gueule.

Sache une chose, frérue : quand une femme avance, aucun homme ne recule. Toi, moi nos confrères et consœurs, avec ou sans poils sous les aisselles, avons tout à gagner du féminisme.

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Quelques liens utiles concernant la culture du viol :

Le blog crêpe Georgette et son article « Les mythes autour du viol » : http://www.crepegeorgette.com/2013/07/29/les-mythes-autour-du-viol/

La vidéo de Stop au déni :
« Et pourtant, c’était un viol » : www.youtube.com/watch?v=0P0dy4wsLNo

Le très bon Tumblr « Projet Crocodile » pour comprendre le harcèlement de rue : http://projetcrocodiles.tumblr.com

Les articles précédemment cités :

1. Je veux comprendre : « Le mansplaning » : 
http://www.madmoizelle.com/mansplaining-explications-169296

2. L’article du monde sur les violences conjugales :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/05/07/146-morts-
de-violences-conjugales-en-2013_4412602_3224.html

3. Definition du mot viril » :
http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/viril/

4. L’excellent article « je ne veux plus être un violeur » :
https://lalessiveuse.noblogs.org/files/2015/03/je_ne_veux_plus_etre_un_violeur.pdf

M.

Illu - LETTRE OUVERTE A MON FRERE BD

Illustration par Camille