Avant ça, c’est un voyage, ce sont des routes sinueuses, tantôt sauvages tantôt douces et lentes, retardant au maximum cette explosion-là, gardant pour moi la montée de désir, la pulsation de mes veines à mes tempes jusque dans le gland de mon clitoris inondant au passage mon cerveau et c’est à ce moment-là que plus rien n’existe, juste elle et moi. Nos souffles à l’unisson, mon désir affolé collé au sien qui s’alimentent mutuellement.

J’ai toujours l’impression que l‘orgasme vient d’un coup, comme si je ne contrôlais plus grand-chose, totalement dépassée par mes émotions bousculées et cette fulgurance me surprend…

Puis BOOM : l’explosion de sensations, je ne sais plus où j’habite ni qui je suis. J’ai l’impression de « monter » d’être sur un nuage, je ne sens plus dans mon corps que ses doigts/sa main en moi, fort.

Il me faut quelques minutes pour redescendre, pour rouvrir les yeux que je n’arrivais pas à laisser ouvert pour mieux profiter de mon plaisir.

Mon clitoris bat à mille à l’heure, mon vagin est tout serré, impossible de contrôler ses fortes contractions puis se relâche progressivement.

Quand j’arrive enfin à ouvrir les yeux, le souffle court, toute en sueur, la bouche sèche je reviens à moi, à elle. Heureuse.

 

Caroline

Dessin d’une vulve rouge et rose sur fond blanc comme par empreinte.

Illustration par Fanny Godebarge