J’ai commencé par la pilule, à seize ans, l’âge où les premiers rapports sexuels arrivent. J’ai préféré être sous pilule, tu as l’impression que c’est familier, tout le monde en parle. J’ai jamais eu d’oubli, j’étais très rigoureuse à ce niveau là. Malheureusement ça m’a fait prendre huit kilos, accompagnés des sautes d’humeur (etc…) dues aux hormones. En plus, je suis fumeuse, et nous connaissons les problèmes de santé que peuvent entraîner l’association pilule-cigarette.

Au bout de cinq ans de bons et loyaux services, j’ai commencé à me renseigner sur les moyens de contraception sans hormones. Et surtout un moyen qui me permette de ne pas y penser. À l’age de vingt-et-un ans, je demande donc à ma gynéco si je peux opter pour un stérilet, car je ne désire pas d’enfants, du moins pas tout de suite.

Elle est adorable, et m’explique que je peux, qu’il s’agit de mon corps, que la pose sera alors un peu douloureuse car mon corps n’est pas habitué à ce genre de chose. Je prends rendez-vous, elle me pose le stérilet. C’est parti pour cinq ans.

Les premiers temps, je revis. Plus d’hormones, donc une perte de poids fantastique. Plus de mauvaise humeur due aux règles, juste des règles normales, de cinq jours. J’ai l’impression de retrouver ma liberté, et celle de mon corps. Aucune douleur, aucun problème de grossesse non-désirée.

Ça fait maintenant  quatre ans que je porte ce moyen de contraception et j’en suis terriblement satisfaite. Les médecins qui osent dire que ce n’est pas possible sont des menteurs, car il en existe trois types : celui de nos mères qui est fait uniquement pour des femmes ayant déjà eu des enfants. Le mien : plus petit et fait pour les corps de jeunes femmes ; et le dernier, tout nouveau, encore plus petit, en plastique chirurgical pour une acceptation encore plus naturelle par le corps. Dans tous les cas, vous avez le droit de ne pas vouloir d’hormones, d’avoir envie d’un moyen dont on ne se préoccupe pas.

Je pense que chacun.e a le droit à la contraception qui lui convient, et en effet, le stérilet peut convenir à beaucoup d’entre nous, il suffit juste de tomber sur le praticien qui prendra le temps de nous écouter, au lieu de penser à l’argent que produit la pilule tous les ans.

 

B.

 

Edit : Je suis contente, parce que j’aime vraiment mon stérilet, je n’y pense jamais, il fait son taf, je vais chez la gynéco une fois par an, et j’ai payé ça le prix d’une consultation, il y a quatre ans. Hourra !!

Illu MON STERILET - BD

Illustration par Emilie