Je suis maquilleuse, je travaille dans la mode. Je voyage beaucoup et j’habite à Paris. Je reviens de trois mois à New York.
Là-bas, ça m’amusait de voir les nanas habillées avec leurs leggings « burger » ou « I love Manhattan », accompagnés du haut assorti. Chacune y va de sa petite touche perso. Le samedi soir elles s’habillent avec des robes très courtes et très moulantes, avec des talons qui dépassent l’Empire State Building, peu importe ton poids, tu fais comme tu veux, tu n’auras pas de regards insistants ou qui te mettent mal à l’aise.
À New York, tu te sens en sécurité dans le métro et à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Il est rare d’entendre des réflexions désagréables (du genre salope, sale pute et j’en passe), c’est d’ailleurs souvent le contraire. Bien sûr ce n’est pas parfait mais quand tu rentres à Paris après trois mois d’absence, tout te revient en pleine tronche. LA VIOLENCE de Paris.
Après tous ces voyages je comprends pourquoi tant de gens partent.
E.B.

Dessin dans des tons violets de la ville de Paris en arrière plan, que fuis une jeune femme au premier plan avec un petite valise à roulettes et un parapluie pour se protéger de l’énorme éjaculation de la Tour-Eiffel phallique qui prend plus de la moitié de l’image.
Illustration par Athena V.
Mon dieu ou allons nous pourquoi attendre l’explosion nous gens du peuple nous devons réagir avec force et fermeté