Description
EDITO
Le rapport aux animaux dans notre société occidentale est devenu, à la faveur d’une place plus importante accordée à celle-ci dans le débat public, une préoccupation non plus marginale mais cruciale. À l‘instar de la « question sociale » qui avait émergée au XIXe siècle, allons-nous voir une question animale pour ce XXIe siècle ?
Plusieurs raisons sont convoquées pour changer d’alimentation, parfois déconnectées de l’animal lui-même et qui, si elles sont importantes, ne constituent pas le fondement de la question animale.
Sont dénoncées : la catastrophe écologique que représente l’élevage (première source d’émission de gaz à effet de serre selon Le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) ou encore les conséquences négatives qu’a sur la santé la consommation excessive de produits animaux. Mais ici, il ne sera pas question d’un simple mode de vie alimentaire, mais d’une question politique, sur la place des animaux dans notre société humaine et qui mène toujours à ce questionnement éthique essentiel : l’animal est-il un être sensible ?
Oui, l’animal est un être sentient : qui ressent la douleur, mais aussi d’autres émotions, comme la tristesse ou l’euphorie. Les progrès de l’éthologie – discipline datant du début des années
1940 qui étudie le comportement des animaux – ont pu mettre en évidence que culture, langage, société,
émotions ne sont pas l’apanage des humains. Aussi, l’animal serait une personne ? Oui, absolument.
Et pour celles et ceux qui ne souhaitent pas faire de différence entre la vie d’un chat et d’un cochon, le végétarisme, qui refuse la consommation d’animaux morts, et le véganisme, qui refuse tout produit issu de l’exploitation animale (laine, cuir, produits cosmétiques, aliments), deviennent une conviction. Mais alors qui sont ces convaincu-e-s ?
Ce sont celles et ceux qui l’ont senti dès l’enfance, qui ont été influencé·e·s par d’autres ou par des documentaires, celles et ceux pour qui la transition s’est faite sans heurts, celles et ceux pour qui cela a été difficile et long, enfin celles et ceux pour qui c’est un changement encore inachevé. Bref, des personnes critiquables, imparfaites, mais qui essayent de ne plus participer, par habitude et par goût, à la douloureuse exploitation animale.
Les témoignages regroupés ici sont des récits personnels, qui offrent un regard bienveillant sur ce changement éthique qui conquiert les coeurs et les esprits de plus en plus de monde. Pour les animaux.
Voltayrine
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