Le choix de la césarienne programmée possède, à mon sens, toute sa place au sein du débat concernant la liberté de disposer de son corps comme bon nous semble…
En ce qui me concerne, pendant tout le début de ma grossesse (enfant né en juin 2010) je me retrouvais à angoisser sur la naissance à venir : vais-je supporter les douleurs ?, et si mon gyneco n’est pas de garde lorsque le moment sera venu ?, mon bassin va-t-il être à la hauteur ? (c’est qu’il doit être remis en place par un ostéopathe tous les 2/3 mois…), dans quel état vais-je retrouver mon vagin et périnée après tout ça ? (c’est que c’est loin d’être anodin pour moi cet aspect là aussi… Et j’assume ! 🙂 ).
Bref, j’avais peur et j’ai fait part de cette peur à mon gynécologue (qui, soit dit en passant, devrait servir d’exemple à tous les gyneco du pays…!). Il m’a entendue et m’a dit qu’il ferait le nécessaire.
Deux minutes après, lors de l’échographie de contrôle du 6e (ou 7e ?) mois, il s’est avéré que ma fille à naître avait décidé de rester en position dit “en siège”; la procédure conseillée à suivre était donc… la césarienne programmée ! Je me dis encore avec le sourire que la paresse in utero de ma fille avait fourni une solution radicale à mes angoisses de future mère.
Ainsi, le 1er juin 2010, j’entrais au bloc sereine, accueillie par une équipe de choc, chapeauté par mon gynécologue obstétricien à moi (!) – tous très rassurants et eux aussi très sereins. L’intervention se passa à merveille, j’entendais tout, l’anesthésiste me racontait ce qu’il voyait et me parlait tranquillement de mon enfant sur le point d’arriver…”elle arrive je vois sa tête!”
La sage femme me l’a posée sur la poitrine un court instant pour que je la voie avant d’aller la nettoyer et de me la rendre – je suis restée avec ma fille une bonne heure en salle de réveil à lui donner sa première tétée et à l’observer sous toutes les coutures… un moment magique et totalement intime.
Résultat de l’opération :
– Pas un brin de stress, pas besoin de faire le “petit chien” ni de vomir ma mauvaise humeur (due aux douleurs) sur le personnel présent, juste un beau moment serein et sans douleur pour lequel j’étais totalement prête.
– Un nouveau né extrêmement calme et sans aucun traumatisme (on dit souvent que le “passage” est difficile pour les nouveaux nés..) et un crâne d’une forme absolument parfaite !
– Une maman fatiguée par l’anesthésie avec une convalescence certaine mais douce, il s’agissait tout de même d’une intervention chirurgicale mais rien de plus difficile à vivre (suivie par une infirmière pour les piqûres anti-phlébite pendant 2 semaines, enlèvement des agrafes au bout d’une vingtaine de jours..rien de bien méchant !).
– Pas de rééducation du périnée nécessaire (j’ai le vagin d’une jeune fille alors que j’ai porté un enfant de plus de 3kg..), les rapports sexuels possibles quasiment une semaine après ma sortie de la maternité…
Bref le luxe !
Si je devais recommencer un jour, je n’hésiterais pas une seule seconde à recourir à nouveau à la césarienne…
Lesley