Présentation des structures qui apportent un soutien essentiel dans la zone sud de la « Jungle » de Calais
par
Polyvalence et l’Auberge des Migrants
L’association Polyvalence a deux engagements principaux. D’une part, la collecte, la diffusion et l’élaboration de paroles, témoignages, réflexions et échanges. D’autre part, l’organisation et la participation à des actions collectives. L’objectif commun à ces deux engagements est d’œuvrer à la solidarité, au partage, à l’émancipation, à l’égalité entre les personnes, à la lutte contre les violences et l’isolement. Voir http://assopolyvalence.org
Créée à la fin de 2008 pour répondre à un besoin alimentaire urgent, l’Auberge des Migrants a pour but premier d’apporter une aide aux réfugiés, à Calais et dans les environs. Avec une centaine de bénévoles présents chaque jour sur le terrain, l’association construit des abris, distribue de l’alimentation, des sacs de couchage, des vêtements, des produits d’hygiène… Elle dispose pour cela de 3 300 m² de locaux et de moyens de transport. 97% de son budget provient de dons. L’Auberge des Migrants coordonne ses actions avec celles d’autres associations locales, d’ONG nationales (Médecins Sans Frontières, Emmaüs, Secours Catholique…) et de partenaires étrangers, principalement britanniques. Si l’essentiel de son action est humanitaire, elle demande aussi autorités d’améliorer l’accueil des réfugiés. Voir http://www.laubergedesmigrants.fr
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Vendredi 19 février. L’expulsion des occupants de la zone sud du camp de la lande, la « Jungle » de Calais, est ordonnée par arrêté préfectoral. Les 800 à 1000 personnes qui vivent dans cette zone pourront être relogées dans les centres d’accueil et d’orientation (CAO) un peu partout en France et dans le centre d’accueil provisoire (CAP), constitué de containers, situé dans la zone nord du camp.
Très bien. Ce sont les chiffres officiels et les propositions faites en conséquence.
Pourquoi alors les associations s’opposent-elles au démantèlement de cette zone sud ?
Parce qu’elles ont soigneusement compté le nombre de personnes qui y vivent. Pour cela, la zone a été divisée en neuf secteurs et les cabanes ont été recensées. Deux équipes de maraudeurs et de traducteurs ont interrogé les migrants. Tous les chiffres obtenus ont été croisés avec les résultats de la consommation d’eau et de la production de déchets.
Il n’y a pas 800 à 1000 personnes dans la zone sud de la « Jungle » de Calais.
Il y en a 3500.
Parce qu’il n’y a pas assez de place pour toutes ces personnes dans les centres (CAO et CAP), où les conditions d’existence ne sont même pas meilleures que dans la boue et le froid.
Parce que, malgré la boue et le froid, il y a aussi dans la zone sud une vie sociale, de l’autonomie, de l’humanité. Il y a un centre d’accueil pour les femmes, pour les jeunes, un centre juridique, une infirmerie, une école, un théâtre, une église, une mosquée… Il y a des adultes qui s’occupent des enfants.
Parce qu’il y a des enfants.
Lundi 22 février. La défenseure des enfants, Geneviève Avenard, estime que les solutions proposées par l’État ne sont pas suffisantes et que la situation demeure très préoccupante :
http://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/20160223-bilan_visite_calais_0.pdf
Mardi 23 février. L’ultimatum posé par la préfète du Nord, Fabienne Buccio, expire à 20h. Valérie Quemener, juge du tribunal administratif de Lille, qui avait été saisie par plusieurs associations et migrants en référé pour s’opposer au démantèlement, visite la « Jungle ». L’ultimatum est suspendu.
Jeudi 25 février. Le tribunal rejette le recours, la zone devra être évacuée.
Vendredi 26 février. À 8 heures du matin, la police entre dans la zone et annonce aux migrants qu’ils ont deux heures pour quitter leurs abris. Il n’y a pas de bulldozers et les « lieux de vie » seront préservés.
Mais à quoi sert un centre social, juridique, culturel…, à quoi sert une école, s’il n’y a personne pour y venir ?
Bravo et merci à toutes ces associations, ces bénévoles qui s’investissent pour aider alors que notre gouvernement est sourd et indifférent ! vous êtes formidables ! notre société est de plus en plus fermée et égoiste malgré Internet…..les images de la jungle me rappellent celles de 1952 et l’abbé Pierre, celles des années 60 dans les bidonvilles de Massy, c’est vraiment dur de devoir vivre ça après avoir subi la guerre, les bombes, les morts, la peur, le froid, la faim sur les routes. ces personnes ont un incroyable courage et une grande endurance. j’espère qu’ils vont enfin être accueillis comme ils le méritent, c’est inhumain de les laisser vivre dans ces conditions.
[…] http://assopolyvalence.org/calais-jungle/ […]
Soyez tous bénis pour votre service. Ici à Paris nous prions pour vous et pour que le sort des réfugiés soit réglé dans la paix et l’amour qui vient d’en haut. Je suis enseignant et j’aimerais pouvoir vous donner un coup de main. Je le fais par la pensée pour l’instant.
[…] Association « Polyvalence » – section Calais : http://assopolyvalence.org/calais-jungle/ […]