La détresse avance comme le désert sur la pluie et les pleurs de la femelle tabassée, rabâchée.
Conjuguer au passé le sort à conjurer,
Libertés au conditionnel,
Déboires historiques d’utérus hystérique, les lèvres cousues et la lune bien pendue.
Pour le pouvoir du sexe, une exquise excision.
Traumatisme facile des petites conditions.
Des grands hommes et derrière des idées non reçues qui agitent dans l’ombre leur cervelle incongrue.
Être la chienne, être la chose, la chaussure à son pied, un trésor, autre chose ?
Dessous la glaçante apparence du truc, des âmes martyrisées demandent reconnaissance !
L’éternel féminin. Ensorceleuses artificielles de grande et de petite vertu.
Sorcières au bûcher d’un temps révolu. Femmes futiles ou fatales.
Il figure, on m’efface.
Infante enfanteuse infantilisée.
Il veut cacher sa honte sur celle qui l’a créé.
Au nom de quelle culture on cultive des humaines comme une orangeraie dans l’obscurantisme.
La vérité ça crève les yeux, d’une volonté de feu. Qu’on l’emprisonne de voiles noirs et de grilles, qu’on la lapide en place publique ou qu’on la jette à la cuisine.
Aucun dogme, aucune cage ne pourra interdire une part de mon espèce quelque part exprimée.
Preuve de l’esclavage mental et brutal sous le joug demeuré du sage Néandertal.
Et pourtant, partout, par tous les moyens,
Athéna sonne le glas des vénus amazones : muses, musiciennes, icônes, maîtresses et interprètes.
Les déesses sont fragiles, tout juste des cocottes en papier avec une tête d’éléphant qui chavire et qui tremble.
Soyons fières, soyons chair, chères et solidaires devant notre magie.
La femme est poésie, la femme est fantaisie et si c’est sa douceur qui fait la différence, sa force berce le monde plus loin que l’illusion.
Maïté AKA Mia Whoo
Illustration par Maïté AKA Mia Whoo