Ensuite vient la vraie vie. L’image d’Épinal de ce que tu es sur Facebook s’écaille. Tout ça c’est du mytho. L’égalité, la parité, tant que ca reste sur le palier, et que ca ne rentre pas à la maison, c’est cool.
Les femmes restent des objets pour toi, quoi que tu en dises. Et crois-moi, c’est pas difficile d’avoir des sources là-dessus, vu comme tu t’en es donné et t’en donnes à coeur joie. Enchaîner les conquêtes, n’est pas un problème. Enchaîner les meufs bourrées quand elles sont fragiles, si. Une meuf qui a perdu quelqu’un de proche et que tu fais boire. Ou celle qui a soudainement l’alcool triste et que tu écoutes énumérer tous ses abus, puis lui demande de faire un câlin dans le même lit. Tu couches avec les gens, en deviens proche, leur parles, puis une fois que la personne ne veut plus coucher, silence radio. Sauf quand ces personnes ont bu, on ne sait jamais, il y a peut-être moyen. S’il n’y a pas moyen avec une, peu importe, il y en a forcément une autre qui aura assez bu. Tu ne perds pas de temps, c’est bien.
Si une meuf vient d’être quittée par son mec et qu’en ayant bu répond à tes avances, et finalement te dit non le lendemain, à nouveau silence radio.
En soirée, une meuf est habillée sexy, t’as beau connaître son mec, savoir qu’elle est heureuse avec, tu vas lui faire des avances. Si une meuf danse avec toi et que tu te retrouves excité, c’est forcément une raison pour demander plus. “Ah bah non, c’est normal que j’ai envie de toi, t’as vu comment t’as dansé ?”. J’aime juste danser, et t’étais là.
C’est pratique, tu sais que cette meuf ne sait pas dire non quand elle boit. Il te suffit juste d’attendre. Et de tâter la température de temps en temps.
Et puis, tu vois qu’elle est triste. Elle te parle de choses douloureuses, elle ne va pas bien. Elle n’est pas en état de coucher, ce n’est pas ce qu’elle a en tête. Elle a juste envie de parler à quelqu’un qu’elle connaît, et vous vous connaissez bien, non? Elle t’a même dit plusieurs fois qu’elle ne comptait pas coucher.
Tu lui proposes des câlins. Tu sais pertinemment que quand elle est bourrée, elle ne résiste pas aux contacts physiques. Malin le mec. Alors oui, tu lui as demandé 36 fois si elle voulait. Oui, elle a même initié le truc. Mais c’est surtout parce qu’elle pensait qu’il n’y avait plus de bières, et qu’elle voulait quelque chose pour aller “moins mal” à ce moment-là, n’importe quoi.
Alors oui, vous avez couché ensemble. Alors qu’elle venait de te faire l’inventaire quasi-exhaustif des abus dans sa vie, qu’elle n’a pas arrêté de te parler de son mec qu’elle aime à la folie (t’as même précisé que ça faisait un moment que tu le connaissais), alors qu’elle t’avait parlé de son meilleur-pote-ancienne-
Elle le dit donc à son mec. Tout ce qui te fait chier, c’est qu’il va te détester. Elle est au bout du rouleau, mais à nouveau, silence radio. Puis tu réapparais juste parce qu’une autre personne t’a dit que tu n’étais pas cool du tout, pas parce que ça te posait problème. Et là, tu lui dis que s’il veut, son mec peut te mettre une droite. Parce que tu as souillé sa propriété, vois-tu. “Tu as pris ma poupée gonflable, donc je t’en mets une !”…. Sérieux ? Tout le monde n’est pas comme toi. L’avant-garde du féminisme, vraiment !
Je ne dirai pas de nom, je m’en tape d’une éventuelle “vengeance”. Je vais bien, nous allons bien. Mais la prochaine, elle ira comment ? Elle vivra ca comment ? Peut-être qu’elle dira ton nom. Peut-être qu’elle aura été moins “active” que moi, peut-être qu’elle mettra le mot “abus” (ou pire) sur ce que tu fais. Je ne vais pas dire si tu mérites un tel scénario, je m’en fous, ce n’est pas à moi de décider. Par contre, la prochaine, elle ne mérite PAS d’être un bout de viande dans lequel tu te branles. Elle ne mérite pas d’être dégoûtée du sexe pendant des semaines, de ne plus pouvoir toucher son mec, se toucher, ou même de ne plus voir de films, de séries, ou d’écouter de chansons, puisqu’il est question de sexe dedans.
Je te demande juste, toi le “militant”, de bien te regarder dans le miroir. Tu comptes la continuer longtemps, l’hypocrisie ? Tu comptes mettre longtemps tes comportements sur le compte de l’alcool, et ne JAMAIS assumer ce que tu fais ? Arrête un peu le déni. Tu n’es PAS ce que tu prétends.
Il vient un moment où tu dois te poser les bonnes questions: tu es “pro-féministe” parce que tu veux vraiment l’égalité, ou pour flatter ton égo ? Tu en as vraiment quelque chose à faire du vécu de tes camarades, ou c’est leur souffrance qui te fait bander ?
Kikkelin-Leikkaaja
Mais quelle ordure !
[…] MILITANT (PRO) FÉMINISTE EN CARTON. Tu es LE militant 2.0, le keyboard-warrior de toutes les oppressions sur Facebook. […]
ça sert à quoi ce texte franchement, à part à essayer de se déculpabiliser et reporter la faute sur la figure mythique du gros con qui cherche qu’à baiser?
Je récapitule : le mec est un pervers narcissique manipulateur et la fille une grosse faible qui ne peut pas se contrôler.
C’est vraiment un blog féministe ici ou un exutoire à clichés?
J’ai dû manquer un épisode.
Il s’agit d’un site de recueil de témoignages. C’est quoi au juste, ton problème avec ce texte ? Tu te sens visé ? Tu crois que l’épisode a été inventé ? Tu crois que “elle l’a bien cherché” ?
De quoi se déculpabiliser, au juste ?
Qu’est-ce que ton commentaire a à faire sur un site féministe, c’est surtout ça que je me demande.
Coucou l’empathie et la bienveillance, j’ai dû louper un épisode.
Je te souhaite presque de te retrouver face à un.e PN, tu verras si tu es un gros faible qui ne peut pas se contrôler.
Un minimum de décence, quoi.
Je pense que tu devrais le balancer, son nom. Parce que lui, si tout ça peut être oublié, il n’assumera rien, il ne changera rien. Parce que pour d’autres gens ça sera peut-être crucial d’avoir été prévenu. Et parce que tu en as le droit. Parler. Dire ce qui s’est passé, et dire à cause de qui. Si il a honte de ce qu’il a fait, pourquoi il l’a fait ? Sur le moment il a décidé “tant pis j’affronterai la honte” ? Non, il s’est juste dit “bah, elle ira pas le raconter”. Alors nomme-le, ce salaud. À la face du monde.
C’est bien simple Kis : il sert a alerter les nanas, a se décharger d’un traumatisme pour aller mieux, a communiquer sur les violences sexistes au sein du mouvement. D’autres questions?
Hélas, ce genre de type est un grand classique dans le milieu militant. Il y a ceux que je connais et ceux que je ne connais pas. C’est trop. J’irai jusqu’à dire que les hommes que l’on rencontre dans ce milieu sont des pervers manipulateurs potentiels. Nous ne sommes jamais suffisamment avertit et chaque témoignage de ce genre est nécessaire et utile pour que les femmes soient informées que ces prédateurs rodent.
L’enfoiré qui profite d’une rupture douloureuse pour essayer de tirer son coup et qui sous couvert de te consoler colle ses pattes où il ne devrait pas je connais aussi. Effectivement, toujours une belle façade de chevalier blanc, parce que je suppose qu’ils savent que ça les rend moins soupçonnables.
(Désolé de déterrer la conversation
En tant qu’homme, je ne me sens pas spécialement blessé par cet article. A partir du moment où l’on est un privilégié (donc homme), il est clair que malgré tout le mal que l’on se donnera pour combattre les inégalités, il arrivera toujours un moment où nous serons confrontés à notre propre réalité : une blague sexiste qui sort tout seul, etc.
Un homme qui se dit pro-féministe doit avant tout se questionner lui-même, sinon, il est bel et bien en carton comme le suggère cet article, auquel je ne trouve rien à redire.
Merci pour ce témoignage et le courage qu’il a fallu pour l’écrire !
Ça me fait penser au texte de Nicole Claude Mathieu “Quand céder n’est pas consentir” on le trouve là https://osezlefeminisme69.wordpress.com/2014/03/11/nicole-claude-mathieu-est-decedee-nous-lui-devons-un-magnifique-travail-ceder-nest-pas-consentir/
Merci pour ce texte vraiment intéressant. Et ouais moi aussi je suis choquée par le commentaire de Kis.
Il ne s’agit pas de stéréotype sur le mec comme enflure et la femme comme faible. Il s’agit toujours de contexte. La situation là c’est une personne qui était en mal être et une autre qui a profité d’un moment de faiblesse. Des moments de faiblesse on peut tou-tes en avoir.
J’ai envie de témoigner d’un truc, voilà je suis gouine, et hyper-sexuel et à un moment où j’allai mal je me suis rapprochée d’une personne qui était plutôt hypo sexuel, bon à la base ça n’était pas une chose dont on avait parlé. Du coup les première semaine, alors que je ne pensais pas entretenir une relation avec cette personne, j’ai dépassé certaine limites. Notamment sur le fait qu’elle était plus en demande d’affection et de soutien morale et moins en recherche de sexualité, ce dont je n’ai pas tenu compte (parce qu’on en a pas parlé). Alors ouais, elle semblait être consentante, seulement j’ai compris par la suite que c’était plus pour me faire plaisir que par envie qu’elle passait à l’acte. Et surtout que je n’avait pas fait le nécessaire pour qu’elle se sente libre d’avoir mon soutien et mon affection sans contre partie.
Tout ça pour dire que je suis une meuf, que je n’ai pas fait un truc aussi trash que ce qui est expliquer dans ce témoignage et que pourtant je me remais quand même en question. Que je me sais responsable de quelque chose. Alors franchement quand un mec se dit pro féministe et qu’il ne se questionne sur ce type de posture. Qu’il ne remet pas en cause le fait que de se dire pro féministe et bien ça donne une aura particulière, quelque chose de rassurant qui fait plus facilement baisser la garde de certaines meufs qui y croient. C’est juste une véritable responsabilité en fait.
Alors oui, avoir une sacrée excitation qui te tiraille et te fait tourner la tête, pas de soucis je connais. Sauf qu’il me semblait acquis dans les milieux féministes qu’aucun abus n’est tolérable quelque soit le degrés d’excitation de l’abuseur-se, l’avancement dans le rapprochement et le degrés d’implication de l’abusé-e. En plus claire et parce que c’est le genre de chose que j’ai pu vivre, oui même si une femme s’est collée à toi toute la soirée, à passer ses mains et sa bouche sur à peu prés tout ton corps en te déshabillant et tout ça avec ton consentement mais par son initiative, rien ne te donne le droit de la pousser à continuer, si elle a envie d’arrêter. Oui, c’est horriblement frustrant, mais hé au pire tu as une main, une salle de bain ou des toilette (oui on peut supposer que si la personne n’a plus envie, c’est aussi une forme d’abus de ne pas s’isoler pour se masturber).
Alors j’ai parlé d’abuseur-ses et abusé-es, surtout en pensant à ce qu’il peut se passer dans le milieu lgbt. Mes expériences récentes m’ont bien montrer qu’on peut très bien tenir un discours très safe sur les notions de consentement et ne pas forcément agir en conséquence. Sortir un discours bien construit face aux autres militant-es, mais dire à sa copine que trop se prendre la tête sur les notions militantes ça nuit à leur complicité sexuel, au moment où celle-ci requestionne la notion de consentement (oui c’est ce que j’ai vécu récemment dans le rôle de la personne qui voulais parler de consentement).
[…] I’ve considered myself a feminist and male ally to women for quite some time. When I took my first Women’s Studies class two years ago with Professor Denise Witzig, little did I know that it would take me down an unsuspecting, beautiful, and transformative path towards feminism. Below, I’ve complied a list of 101 everyday ways for men to be allies to women. I must acknowledge that this post was written with cisgender, heterosexual men as a possible, target audience due to the lack of support from this group. Joss Whedon: «Il n’y a pas de juste milieu entre le sexisme et le féminisme» Une heure de peine… MILITANT (PRO) FÉMINISTE EN CARTON. […]