Je n’aime pas le mot militant car je le trouve trop fort. Je n’aime pas vraiment les etiquettes car ensuite tu dois expliquer, mais dans le végétarisme si tu ne le dis pas, tu te retrouves à devoir dire :« je ne peux pas manger ça ».
Je n’ai jamais aimé la viandes à part le steak tartare, cru. Ce qui est assez paradoxal. Mais le poulet, je trouve ça mou, les lardons sont gras, le saucisson sent mauvais. Bref, depuis petite, je n’ai jamais fini ma viande ou mangé celle que j’avais dans mon assiette.
À 21 ans, j’ai eu mon premier appartement, la viande n’était pas vraiment présente dans mon frigo mais je vivais avec un enfant, donc il fallait le nourrir et je ne m’étais pas renseignée sur les alternatives, les apports en protéines ,etc. j’avais 21ans et je faisais au mieux) .
À 23 ans, j’étais vraiment seule de chez seule dans mon appartement. Aucune viande dans mon frigo, juste des crevettes ou du saumon quand c’était jour de fête, et mon steak tartare si un ami m’invitait au resto.
L’été qui a suivi, je suis allée dans ma maison de vacances. Il y avait une foire dans la ville d’à-côté. Les animaux étaient dans des cages, dans une situation horrible à mes yeux. J’ai donc décidé d’arrêter la viande et le poisson pour de bon.
Au début, j’ai expérimenté des recettes et au bout de quinze jours, je l’ai dit tout autour de moi. Rapidement, les collègues, les connaissances… se mettent à devenir des nutritionnistes. Tout le monde brandit la pancarte « protéine » ou « carence » donc tu te renseignes et tu détruis les idées reçues les unes après les autres sans jamais t’énerver car sinon tu es une végétarienne extrémiste.
Aujourd’hui, après presque trois ans sans viande, poisson ou fruits de mer, je me sens bien. Je mange toujours du fromage et des laitages. Je ne souhaite pas devenir végétalienne, je pars du principe que si chacun fait un petit peu, à force, ça peut changer les choses. Je ne porte pas de fourrure non plus car je trouve ça vraiment cruel.
Parfois j’ai encore droit à des réflexions du type : « Oh, exceptionnellement tu peux manger de la viande, non ? » ou : « C’est pas simple, ce que tu manges ».
J’aimerai un peu plus de tolérance de la part des gens. Je ne demande pas de comprendre, car j’entends que pour certains, l’idée est tordue. Mais de la tolérance, je ne mange que ce que j’aime et si au passage les animaux peuvent être aidés, je suis pour.
Mon végétarisme n’est pas autoritaire, je ne fais pas de grandes envolées lyriques pour culpabiliser le monde mais juste respectez mes idées si vous voulez bien. Merci.
Bertille
Comment faire taire mes commentaires” réflexions autour du végétarisme, de la nature et de son corps. Nous sommes dans toute chose. Respectons nous.
Illustration par Blue