SPM, trois lettres pour dire : symptômes prémenstruel. Il s’agit de la semaine avant les règles où pour certaines personnes, c’est littéralement l’enfer.
Avant, je n’en parlais pas. Je vivais un enfer. Mais je n’en parlais pas. Et puis, j’ai pensé qu’il était important d’en parler parce que je n’étais sûrement pas seule à vivre ça. Maintenant, j’en parle à mon boss quand je travaille et que je souffre, à mes potes, à tout le monde : une semaine avant mes règles, l’un de mes ovaires se contracte très fort et me donne le sentiment que quelqu’un m’enfonce un petit couteau plusieurs fois au même endroit, de façon répétée. Cette douleur s’étend dans mes jambes. Ça part du haut des cuisses pour aller jusqu’au genoux et ça me coupe l’envie de marcher. Puis il y a les crampes qui sont des douleurs différentes des coups de couteau. Ça prend les entrailles, ça tire si fort que je dois me mettre en boule sur moi-même. Mes seins, sont lourds, douloureux. J’aimerais les amputer. Bien entendu, je suis gonflée de partout.
Quant au moral : les montagnes russes. Entre envie de manger le monde entier parce que j’ai tellement faim et « je suis moche, inutile et nulle ».
Parfois, j’ai envie de vomir et je me sens fébrile, jusqu’au malaise. Seuls ma bouillotte et le fait d’être en boule sur mon canapé m’aident dans ces moments-là. Il y a quelque mois j’ai dû quitter le travail à cause de trop grandes douleurs.
Ce genre de douleur est un réel handicap. Je me sens diminuée quinze jours dans le mois si on compte une semaine de SPM et une semaine de règles. Quinze jours sur trente c’est beaucoup.
Ce serait bien qu’on n’ait plus à se justifier sur notre état physique et psychologique en période de règles. Je vais la faire courte : on a mal.
On essaye de ne rien dire mais un peu d’écoute et d’acceptation ne seraient pas de refus.
Bertille

Dessin noir et blanc : sur la partie haute de l’illustration, un buste de femme se détache en blanc sur fond noir. En-dessous, la page est blanche et ce qui devrait être le corps de cette femme est un flot noir qui forme un tourbillon.
Illustration par @coquecigue
idem pour moi, et mes reins me font un mal de chien, j’ai découvert les huiles essentielles le basilic et l’estragon qui me soulagent énormément.
anna
Avant, j’avais mal 2 jours pendant mes règles, et si je ne prenais pas d’anti inflammatoire, ça m’est arrivé de terminer aux urgences.
Alors j’ai tout essayé, enfin, non, on a jamais tout essayé, mais les cures de plantes pendant tout le mois en tisane, dernièrement j’ai enlevé mon piecing au nombril ( on m’ a dit que ça pouvait ne pas aider ). Un jour une ostéopathe m’ a dit qu’elle avait “régler” ce problème, j’ai eu du coup la pire fois de ma vie, parce que je lui ai fais confiance et je n’ ai rien fait contre la douleur etc …
Ca va faire deux ans maintenant, que pendant mes règles, je dois me ballader avec une bouillote ( ou deux : pour les reins aussi), que je me badigeonne d’huile de basilic, je bois des tisanes calmantes etc … je n’ai plus mal deux jours, mais tout le long des règles, et j’ai évidemment ces fucking spm: mes seins sont intouchables, migraines de fou, une faim jamais rassasiée et le moral dans les chaussettes.
Bref, tout ça, non pas pour me plaindre, mais pour dire que on va trouver une solution, c’est pas normal d’être dans l’état là, toutes les femmes n’ont pas ça, on m’ a parlé d’un bouquin qui pourrait aider.
On se tient au courant des avancées ?
Bises
CG